1) Diagnostiquer le “pourquoi” (3 minutes chrono)

Chaque aboiement a une fonction. Identifiez la principale :

• Vigilance/alerte : fenêtres, couloir, bruit d’escalier → “quelqu’un approche”.
• Frustration : il veut accéder à l’extérieur/porte/jeux, ou aux humains.
• Ennui/sous-stimulation : périodes longues sans occupation adaptée.
• Stress/peurs : orages, pétards, bruits, isolement.

Notez Quand / Où / Quoi (déclencheur) → cela guidera les actions ci-dessous.

2) Environnement : filtrer les déclencheurs sans “enfermer”

• Fenêtres : limitez le “poste de garde” en déplaçant le couchage loin des baies. Utilisez rideaux, stores, film dépoli.
• Couloirs/portes : installez une zone dodo dans une pièce calme (couchage épais), musique/bruit blanc léger.
• Sonnerie/entrées : remplacez la sonnerie agressive par un carillon doux, baissez le volume si possible.
• Occupation “prête à l’emploi” : tapis de léchage, jouets à farcir pour les moments sensibles (livraisons, retours d’école…).

Filtrer les triggers diminue la charge émotionnelle ; l’entraînement sera plus facile.

3) Énergie & émotions : routine quotidienne (30–60 min étalées)

👉 Longes 5–10 m · Puzzles & farcissables · Tapis de léchage

4) Entraînements anti-aboiements (positifs & concrets)

A. “Place” utile (aller au tapis sur signal)

1. Récompensez toute approche du tapis ; placez la friandise sur le tapis.
2. Ajoutez mot : “Place” quand il y va ; récompensez posé (coudes au sol).
3. Durée : nourrissez en “micro-pluie” 5–10 s → libérez (“ok”).
4. Généralisez : tapis placé loin des fenêtres/porte.

B. LAT — Look At That (“Regarde puis reviens”)

Objectif : transformer “je garde” → “je regarde brièvement puis je reviens vers humain”.

1. Dès qu’il regarde la fenêtre/bruit → marquez “Oui” au regard, donnez une friandise vers vous.
2. Progression : la tête revient de plus en plus vite ; espacez les récompenses.
3. Critère : s’il fixe > 2 s → trop dur : augmentez la distance/filtrage.

C. “Chut” ? Non : préférer “merci” + comportement alternatif

• Quand il aboie 1–2 fois (alerte courte), dites “merci”, tournez le corps, montrez le tapis → récompense calme.
• La séquence devient : 1–2 aboiements → “merci” → Place → friandises au sol.

D. “Friandises au sol” (nez au sol = apaisement)

Jetez 3–5 micro-friandises au sol quand un bruit passe (nez au sol baisse la tension). Associez à “cherche”.

5) Protocoles par scénario

Aboiements à la fenêtre

1. Déplacez le couchage ; rideau/film dépoli pour réduire la vue à hauteur chien.
2. LAT 3–5 min à heures sensibles (sorties d’école, facteur).
3. Offrez un tapis de léchage 8–12 min pendant les pics.

Aboiements à la porte/sonnerie

1. Changez la sonnerie pour une plus douce si possible ; travail “sonnerie = friandises au tapis”.
2. Scénario : 1) on sonne → “Place” → pluie de micro-friandises ; 2) silence 3–5 s → friandise.
3. Répétez 3–5 fois, sans visiteur réel au début.

Aboiements d’ennui

• Plan quotidien (section 3) + rotation de puzzles.
• 2 jouets à farcir déjà prêts au frigo (donnez-les aux moments creux).
• Balades de flair (longe) plutôt que sprints → fatigue mentale sans surexcitation.

Bruits, orages, pétards

• Pièce refuge (couchage, lumière douce, bruit blanc/musique).
• LAT sur sons très faibles (audio) + récompenses généreuses.
• Léchage & jeux calmes ; consultez votre vétérinaire si phobie.

FAQ

Faut-il ignorer les aboiements ?

Ignorer ne change pas la cause. Mieux : filtrez les déclencheurs + entraînez “Place”, LAT et “cherche” au sol.

Dois-je gronder ?

La punition augmente souvent la vigilance/stress. Préférez des alternatives faciles et bien payées.

Combien de temps pour des résultats ?

Les premières améliorations arrivent en 7–10 jours si vous suivez routine + entraînements 5–10 min/jour.